Une fin d'année très ciné !
Comme le reste du monde, les salles de ciné ont été à l'arrêt pendant plusieurs mois. De nombreux films en production, à ce moment là, ont vu leur date de sortie repoussée de quelques mois. Maintenant que les salles sont réouvertes, c'est un peu l'avalanche de sorties, et notamment, quelques blockbusters hollywoodiens étaient attendus de pied ferme.
Il y a quelques semaines je vous parlais déjà de SOS Fantômes 3, un comédie familiale jouant à la perfection sur la corde sensible des nostalgiques des années 80.
Aujourd'hui, ce sont deux autres suites dont je vais brièvement vous donner mon avis.
Spider-Man - No way home, 27ème film du MCU
Oui, j'ai compté pour vous, il s'agit réellement et officiellement du 27ème film du MCU... On en a bouffé sur du super héros, et cela ne semble pas terminé lorsque l'on voit les plans de Marvel pour les années à venir. Pour ma part, cela fait un moment que je frôle l'overdose, et pourtant, je continue à me laisser convaincre d'en voir certains.
Ce troisième épisode de l'homme araignée reprend directement là où on l'avait laissé à la fin de Far From Home. Spider-Man réussi à se défaire de Mystério, mais ce dernier révèle la réelle identité du héros. Le début du film nous invite rapidement à faire un tour des différents personnages et nous montre les conséquences de cette bassesse posthume du personnage de Jake Gyllenhaal. Peter va alors faire l'impensable pour tenter de corriger, sans pour autant que cela ne se passe comme il le voudrait, sinon, il n'y aurait tout simplement pas de film.
C'est ensuite un enchainement de scènes d'actions, d'humour et de super héroisme comme les films du MCU savent bien le faire, mais aussi de nombreuses surprises qui ponctuent régulièrement le film. Si vous n'avez encore rien vu des bandes annonces et que vous avez éviter tous les spoils sur Internet, ce qui devient de plus en plus dur, vous devriez en prendre plein la vue. A chacune nouveau rebondissement, la salle de cinéma s'enflammait, que ce soit avec des rires, des pleurs ou des applaudissements, si bien que l'on avait l'impression d'être dans un spectacle vivant.
Tout s'enchaine à une vitesse incroyable, on n'a pas le temps de s'ennuyer une seule seconde. Pour le reste, il n'y a quasi aucune ombre au tableau, les acteurs sont excellents, les effets spéciaux sont parfaitement maîtrisés, le rythme est millimétré et est porté par une ambiance sonore au poil.
Si l'on ne réfléchit pas trop aux tenants et aboutissants d'une histoire un peu rocambolesque, et que l'on se laisse emporté, les 2h30 de film passent vraiment très vite.
Il n'est pas nécessaire d'avoir vu Les Eternels et Shang-Chi, mais avoir vu la série Loki disponible sur Disney+ est un plus. Immanquablement, il est préférable d'avoir suivi les précédentes aventures de Spider-Man pour profiter pleinement de ce No Way Home.
Pas forcément motivé au début, je suis, au final, sorti du film avec un sourire banane, et la sensation de m'être régalé avec un superbe divertissement.
Matrix Resurrections, un glitch de plus dans la matrice
Sorti en 1999, Matrix avait révolutionné le cinéma avec ses idées novatrices, tant du point de vue la narration que des techniques utilisées pour les effets spéciaux. Les deux épisodes suivants ont été moins marquants, malgré une technique toujours à la pointe, ainsi que d'excellentes idées mais une réalisation moins réussie.
Près de 20 ans plus tard, voici qu'un nouvel épisode arrive sur nos écrans. Retrouver les personnages de Neo, Trinity et
Morpheus est au départ assez plaisant. Rapidement, on se rend compte que le monde a changé, mais sans vraiment avoir changé. Matrix est devenu un jeu à succès qui a fait le succès du développeur Thomas Anderson. On se pose donc la question : matrice ou réalité ?
Malheureusement, cet engouement n'est que de courte durée. En effet, rapidement le film est pris de lourdeurs qui semblent incessantes, et arrivant même à tourner d'excellentes idées en maladresses visuelles et narratives. C'est dommage car, comme les opus 2 et 3, le film est bourré d'idées originales, et l'histoire avait un énorme potentiel. Mais contrairement à ces derniers qui avaient été sauvés de la catastrophe par des scènes d'actions et effets visuels jamais vus à l'époque, ce c'est clairement pas le cas de Résurrections. Les scènes d'actions et les cascades sont vraiment réussies, mais tournent immédiatement en boucle et la répétition finit par être ennuyeuses. Les effets spéciaux repartent de ce que l'on avait connu avec les précédents films, ce qui est une excellente idée en soit, cependant, la réalisatrice appuie tellement dessus que cela finit par devenir pesant. Par moment, le film semble tout simplement pas être fini. Certains scènes et effets font cheap, un comble pour une franchise qui a inventé un style. Maladresse du réalisation ou volonté propre, j'espère sincèrement que la balance penche du côté gauche, et qu'il ne s'agit au final que d'un manque de budget...
C'est bien dommage, car le film disposait de tout ce qu'il fallait pour retrouver l'esprit Matrix. En plus d'idées qui auraient vraiment pu faire la différence, on retrouve une partie du casting original avec Keanu Reaves et Carry-Ann Moss. Malheureusement, Laurence Fishburn en Morpheus et Hugo Weaving en agent Smith ont été remplacé, sans vraiment savoir pourquoi ... Les deux acteurs sont bons dans leurs rôles, et heureusement. La distribution est complétée par de nouveaux venus qui s'intègrent parfaitement bien. La présence de Neil Partick Harris est une excellente surprise, tandis que Jessica Henwick apporte un peu de jeunesse et de fraîcheur.
Ce Matrix 4, malgré une bonne volonté, des idées originales et un casting soigné ne donne pas envie de prendre la pilule rouge pour continuer l'histoire. Il n'en ressort qu'un énorme potentiel gâché, une déception de plus, alors que l'on se faisait une joie de retrouver les personnages et l'univers que l'on avait mis de côté depuis si longtemps. C'est vraiment dommage, surtout pour une license qui méritait clairement mieux tant le premier film a boulversé le monde du cinéma.
Qu'il s'agisse de Spider-Man ou de Matrix, n'oubliez pas de bien rester jusqu'à la fin, car les films disposent respectivement de deux et d'une scène post-générique.
