Trek to Yumi
Cela faisait un moment que ce jeu me faisait de l'oeil, d'une part à cause de son univers basé sur le Japon féodal, et d'autre part par sa mise en scène et sa réalisation et sa narration qui avaient l'air originales. J'attendais d'avoir le temps, et une éventuele baisse de son tarif pour franchir le pas. Mais voilà que pour ce mois de Juin 2023, le jeu est offert lorsque l'on dispose d'un compte Playstation Plus actif. Je n'avais plus aucune raison de ne pas l'essayer !
Dès le lancement du jeu, et l'arrivée dans les menus, on comprend que l'on a pas été floué sur la marchandise. Le côté Japonais, sans demi-mesure, nous saute immédiatement à la figure. Et cela se confirme au lancement de notre partie, tout comme la réalisation très originale, et millimétrée.
Le jeu est intégralement en noir et blanc et l'image est marquée par une netteté excessive, couplée à des altérations de la lumière et des tâches comme si l'on regardait un film sur une vieille pellicule. La conception moderne et les décors extrêmement travaillés, porté par le Unreal Engine, sont ainsi volontairement mis en retrait par le traitement de l'image pour que le joueur se concentre sur le personnage et son histoire.
Une fois en jeu, on alterne entre des scènes où l'on se balade librement dans le décors et les séquences de combat. Le passage de l'un à l'autre n'est pas choquant lors de la progression dans le jeu. Bien au contraire, on sait immédiatement, si l'on doit se préparer à combattre ou si l'on passe en mode détente.
Ces périodes de libre déplacement proposent au joueur de trouver son chemin, de chercher des trésors à collectionner mais surtout de récupérer des munitions et des améliorations pour son samouraï. Ces moments ne sont donc pas à prendre à la légère, d'autant plus que les développeurs ont joué sur les ombres du noir et blanc pour dissimuler des éléments et cacher des chemins dans le décors. De petits puzzles, sans aucune difficulté, viendront régulièrement ponctuer ces phases.
En mode combat, notre héros est coincé en mode side scrolling à la Prince of Persia, version 1989. Tout comme Prince, le combat se base sur les parades, mais notre samouraï a bien plus de mouvements et de combos d'attaque à sa disposition. D'ailleurs, le jeu ne nous impose pas de les connaitre dès le début de l'aventure, puisque nous les débloquons au fur et à mesure de notre progression. Les combats au katana sont agréables. Sans être compliqués, il est possible de varier les coups. On finit par maitriser chacun des types d'ennemis, et par optimiser sa manière d'appréhender chaque combat. Notre combattant dispose en plus d'armes de jets qui facilitent l'anéantissement des ennemis qui peuvent nous paraitre le plus pénible.
Et des ennemis, il faudra en occire pour arriver au terme de l'aventure, avec une violence certaine. Et pour cela, le jeu est marqué PEGI 18. Cela peut sembler exagéré pour un jeu, mais je pense que c'est mérité, ou à minima, un PEGI 16 aurait été appliqué. Car cette violence aurait être encore plus marquée, si le sang avait été en couleur, par exemple.
Je ne dévoilerai rien de l'histoire, car elle doit se vivre dans son intégralité. Mais elle est vraiment agréable à suivre. Elle est aussi suffisamment travaillée pour que les scènes ne se répètent pas. Durant les 6h qu'il m'a fallut pour terminer le jeu, je n'ai ressenti aucune sensation de monotonie.
Le jeu dispose de quatre modes de difficulté. Pour ma part, je me suis contenté du mode normal, le second dans l'ordre croissant. Le début du jeu s'est passé sans problème, sans effort et même sans mourrir. L'arrivée du premier boss hausse le ton, et la difficulté a augmenté crescendo ensuite, mais sans jamais être insurmontable. Mon non-talent m'a obligé à réessayer quelques scènes à plusieurs reprises, mais au final, je suis toujours parvenu à avancer.
Je n'ai pas testé les niveaux de difficultés supérieurs, car profiter de l'histoire était mon principal objectif. Mais je pense que j'aurai aussi bien plus de difficulté à progresser, je laisse donc cela à des joueurs bien plus talentueux qui pourront donc aller chercher à le platiner, puisque le trophée le plus compliqué semble être de finir le jeu dans le mode le plus difficile. Dans ce mode, aucun droit à l'erreur, puisqu'il ne faut en aucun cas, être touché par un ennemi.
Si vous cherchez une jolie histoire, pas trop longue, dans un univers Japonais ancien et dans une ambiance sombre très marquée, alors Trek to Yumi est le candidat idéal. Il serait d'autant plus dommage de s'en priver, si vous êtes abonné à PS Plus, puisqu'il est offert jusqu'à la fin de ce mois. Sinon, vous trouverez le jeu pour environ 25 €, un tarif abordable pour un jeu Playstation 5, peut être un peu cher pour sa durée, et qui, à contrario, les vaut carrément quand on regarde l'expérience si original qu'il propose.
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