Retro-test : Vroom
Plateforme : Amiga, Atari ST, PC (DOS)
Développeur : Lankhor
Editeur : Lankhor
Année : 1991
Vroom est un jeu emblématique du début des années 90. Il a souvent été considéré comme le meilleur jeu de pilotage disponible sur Amiga, Atari ST, et un peu plus tardivement sur DOS, et à juste titre !
Vroom disposait déjà de toutes les fonctionnalités qui font un bon jeu de voiture actuel, voir plus que certains jeux sortis récemment.
Le pilotage est, à l'époque, le plus fin qui soit parmi l'ensemble des jeux disponibles. Rien que sur ce point, il se démarquait déjà de toute la concurrence. Si aujourd'hui, le pilotage parait extrêmement léger, il faut imaginer que le jeu tournait sur un Amiga 500, propulsé par un processeur à 7Mhz. Nous sommes loin, très loin, de la puissance d'une PS4 voir même de nos smartphones. Pourtant, le jeu reste toujours aussi agréable à jouer, l'impression de vitesse est bien là, le jeu est fluide et la voiture très maniable.
La vue intérieure, animée (s'il vous plait !), renforce bien la sensation de vitesse. Si Test Drive II le proposait déjà, il s'agissait d'une fonctionnalité assez rare.
Vroom proposait 2 modes de course, un premier nommé Arcade, dont le but était de doubler un maximum d'adversaires avant d'arriver au bout des quelques tours disponibles ... ou d'éclater sa voiture. Un compteur de points s'occupant de gérer les scores.
Le second mode, lui, se tourne vers la Compétition. Ici, c'est plus sérieux, qualifications, gestion de l'essence et des pneus, avec les arrêts au stand, il s'agit d'un vrai championnat à travers les 6 courses disponibles dans le jeu original.
La difficulté est bien dosée, on apprend, ou on ré-apprend à dompter le bolide. On maîtrise sa vitesse lors des passages en courbe afin d'éviter de sortir de la route et de rencontrer les arbres et panneaux qui se trouvent aux abords de la piste. On place sa Formule 1 au millimètre afin de réaliser les dépassements les plus efficaces.
Mais malgré ce ré-apprentissage, il est toujours impressionnant de voir les nombreuses manières que l'on peut trouver pour casser sa voiture. Evidemment, se prendre un poteau à 300km/h est rédhibitoire, il faut aussi éviter de trop taper les véhicules concurrents, et faire attention à l'usure de son moteur, car, en oubliant de passer les vitesses un peu trop souvent, il sera possible de l'exploser, conduisant à un Game Over direct et sans appel. La gestion des vitesses manuelles peut en rebuter certains, par sa difficulté, pourtant elle apporte une vrai touche de simulation au jeu.
Graphiquement, le jeu est dans les standards de l'époque, multipliant les applats de couleur. Le design des sprites des objets est très correct pour un rendu tout à fait acceptable. Mais une fois de plus, le jeu dispose de quelques subtilités. Lors d'un passage sous tunnel par exemple, la luminosité baisse légèrement pour revenir à la normale en sortant du tunnel. Encore un petit détail qui fait toute la différence.
Les sons tirent eux aussi le maximum des machines de l'époque pour un résultat à la qualité indéniable pour 1991.
Développé par une équipe française, le jeu est disponible dans une version entièrement francisée, mais aussi en anglais pour le reste du monde.
Aujourd'hui, 25 ans plus tard, on peut aisément se rendre compte que Vroom était un sacré tour de force. Et malgré son âge, Vroom reste très agréable à jouer, et il est très plaisant de se refaire une petite partie de temps en temps. Un petit concours entre amis peut rapidement prendre plus de temps qu'espéré tant on peut être rapidement pris par le jeu. Vroom est un chef d'œuvre qu'il est nécessaire de garder dans les mémoires, d'où ce retro-test.