Test : Colin McRae Rally Mac
Type : Course automobile
Configuration minumum:
- Processeur: G4, G5 ou Intel à 1.6GHz
- RAM: 512MB
- Carte graphique 64Mo
- Mac OS 10.4
- 4Go d'espace disque
- Macs à base de processeur graphique GMA exclus.
En 2004, sortait le cinquième épisode de Colin McRae Rally, série à succès de CodeMasters depuis 1998 sur Playstation et PC. Fin 2007, sortait le cinquième épisode de Colin McRae Rally, série à ..... non je ne radote pas encore. Mais il a bien fallu attendre près de trois ans pour voir débarquer cette version du plus célèbre jeu de rallye sur nos Macintosh. Ce port réalisé par Feral commençait à prendre des allures de Duke Nukem Forever dans le monde très peu prisé des vaporwares.
Heureusement pour nous, le jeu a bien fini par sortir, et nous vous en proposons aujourd'hui un bref aperçu.
Le jeu se présente de la même manière que sur PC, le logo Feral en plus au démarrage. L'interface est simple et agréable, la navigation est rapide entre les menus que l'on trouve facilement. Naviguer dans les options devient presque un plaisir et l'on se prend rapidement à tout visiter pour profiter de tous les réglages disponibles.
L'envie de tester ENFIN le jeu nous pousse rapidement à débuter une simple spéciale pour voir le résultat de tant d'années de travail. On choisit sa course parmi celles disponibles, ainsi que sa voiture, dont les rendus sont tout simplement superbes, puis quelques paramètres de course.
On remarque déjà qu'un maximum de circuits et de voitures sont à débloquer pendant les championnats et le mode carrière, que du bonheur en perspective.
Dernière validation avant le départ...
Premières impressions !
Bien avant le départ, vous profitez pleinement des graphismes et des premiers effets sonores qu'offre le jeu.
Première claque! On se rend compte, nous fans de sport automobile, qu'on se lance dans une spéciale de Rally, qu'on s'apprête à piloter une véritable voiture de course dans un jeu proche de la simulation ... pour la première fois sur Mac depuis Racing Day R!
Les feux rouges s'éteignent l'un après l'autre, le vert s'allume et le premier rapport s'enclenche et c'est parti...
La voiture accélère rapidement, les premiers virages sont là, annoncés par un co-pilote très loquace, on s'immerge immédiatement dans le rôle du pilote. Les premiers virages s'enchaînent avec une aisance bluffante, en prenant rapidement de l'assurance... Jusqu'à cette fatale erreur de pilotage qui vous amène le capot droit dans un arbre ... ( qui traversait la route ? Et la priorité à droite alors ? ). La voiture se déforme et les vitres explosent à l'impact. Cet accident nous rappelle nous sommes dans une simulation dont le but est de retrouver les sensations de pilotage les plus proches de la réalité.
Après une petite marche arrière pour retrouver la piste que nous venions de quitter avec nos meilleurs amis "pertes" et "fracas", nous reprenons le cours de la course avec de précieuses secondes de retard... qui s'achève quelques minutes plus tard.
On respire à nouveau... regardant le score ( plus ou moins ) désastreux de cette spéciale initiatique.
Ces 3 petites minutes ont suffi à lever tous les doutes et a prioris que l'on pouvait avoir en testant un jeu vieux de trois ans. On est bel et bien dans un jeu de voiture complet, bien fini et qui procure un vrai plaisir de pilotage. Un plaisir jusque là inconnu sur Mac.
Graphismes dépassés... ou pas.
Le jeu reste très beau malgré son âge. La modélisation des véhicules est quasi parfaite. Les modèles sont ceux de l'époque, la 206 est toujours là, les Subarus ont subi deux liftings majeurs depuis, mais qu'importe, ces voitures font partie des voitures qui ont marqué l'histoire du rallye par leurs multiples victoires. La déformation des véhicules lors d'accidents est réaliste, seul le point impacté subit des dommages. En frappant de manière brutale ou trop répétitive, des pièces de la carosserie resteront sur la route, un petit souvenir pour les spectateurs venus nous applaudir sur le bas coté. Du capot jusqu'aux roues, la voiture est entièrement démontable.
Les salissures apparaissent au fur et à mesure de la course et selon le type de piste sur laquelle vous évoluez. La voiture ne ressemble plus à grand chose à partir de la première spéciale.
Les pistes disponibles sont bien remplies, tous les éléments sont modélisés en 3D, arbres, panneaux, bornes kilométriques, ponts, etc.... rien ne manque à l'appel. Les pistes représentent bien les pays où se trouvent les différents rallyes.
Quand on voit le nombre de véhicules et de circuits disponibles, on ne peut que féliciter le travail de précision de CodeMasters à ce sujet.
Les reflets du soleil ou du décor sur la carroserie ( et vice-versa ) sont proches du photo-réalisme sans jamais ralentir l'animation.
Le jeu s'est révélé incroyablement fluide sur notre machine de test : un MacBook Pro C2D 1.83 Ghz avec 1 Go de RAM. Pas un seul lag n'est venu gêner nos championnats, seule l'absence de manette nous rappelle que nous ne sommes pas sur une console de salon.
Pour pousser le vice, nous avons aussi testé le jeu sur un vénérable G4 Cube survitaminé avec un CPU à 1.4 Ghz et une GeForce 6200, soit une configuration inférieure à la configuration préconisée par Feral. Avec la mise à jour vers 10.5.2 et des drivers graphiques, le jeu s'est révélé jouable, ponctué de petits lags, un peu génant pour un jeu de voiture.
Une bande son simple mais efficace.
La bande son est agréable, elle conforte le joueur dans la sensation d'immersion qu'offre le jeu. Aucun son n'a été laissé au hasard, que vous rouliez sur des pavés ou sur un pont en bois, vous entendrez la moindre flaque dans laquelle vous passerez. Les sons de la voiture sont aussi très bien rendus, du moteur aux craquements de la boîte de vitesse.
On distingue la voix du co-pilote sans problème. Il est, par contre, très prolixe, et il faudra un peu d'habitude pour suivre l'intégralité des indications et ainsi aborder les courbes ... du bon côté.
Entre simulation et arcade...
La maniabilité est plaisante, les véhicules sont faciles à prendre en main tout en conservant certaines contraintes de simulation. Cet équilibre permet de profiter du jeu sans être forcement un pilote né, et permet aux joueurs confirmés de comparer leurs chronos sans laisser la chance ou le hasard s'interposer.
Il est clair que pour profiter pleinement du jeu, un volant ou au minimum une manette de jeu serait nécessaire. Même si jouer au clavier est possible, cela s'avère fatiguant voir douloureux pour les mains lors de longues parties.
Les 5 vues disponibles sont évidemment un atout majeur, chacun choisissant la position de conduite qui lui convient le mieux. Les deux vues externes permettent de mieux voir le terrain qui arrive et permettent de conduire dans un style plus arcade "en vrac à chaque virage" alors que les vues intérieures, capot ou spoiler ajoutent une impression de vitesse et une sensation de réalisme supplémentaire.
Ces vues, proches du sol, vous obligeront à suivre les annonces de votre copilote à l'approche de virages en aveugle. Elles peuvent aussi poser quelques problèmes si vos expéditions en hors piste se répètent trop souvent.
La gestion des dégats sur le véhicule permet de brider la fougue des "fous-furieux" qui profiteraient de chaque mur pour couper les virages sans décélérer, au contraire de certains jeux. Toutefois, un accident fatal à une voiture dans la réalité ne sera que pénalisant dans le jeu. Comme l'aspect extérieur, le comportement et les performances de la voiture se dégradent, obligeant le pilote "amateur" à faire plus attention. La concentration est d'ailleurs de mise, pour éviter tous les pièges qui jonchent les bords des pistes. Cailloux, bornes kilométriques, crevasses, ils sont nombreux à vouloir vous mettre des bâtons dans les roues.
Lors de vos participations à un rallye complet, vous aurez accès à votre stand pour effectuer des réglages ainsi que les inévitables réparations.Les réglages ne sont pas nombreux, ni très précis mais suffisent largement pour modifier le comportement de votre voiture. Ce sont les mêmes depuis le premier épisode de la série, hauteur de caisse, dureté des amortisseurs, longueur de boîte... On les adapte simplement mais efficacement pour chaque rallye.
Les réparations après chaque ensemble de 2 spéciales vous permettent de remettre votre voiture en état. Vous disposez de 60 minutes pour réparer un large panel de pièces, chacune nécessitant un timing bien précis. Bien sûr, vous n'aurez pas le temps de tout remplacer, il faudra choisir judicieusement entre les pièces les plus abîmées et celles qui n'ont besoin que d'un court moment pour être changées.
Colin McRae se révèle en tous points être un excellent équilibre entre simulation et arcade.
Un jeu complet
Du mode carrière à la simple spéciale, le temps de jeu s'adapte à votre temps libre.
Le mode carrière vous propose de progresser de championnat en championnat en gagnant votre notoriété de pilote confirmé. Vous commencerez par conduire les petites 2 litres aux seules roues avant motrices dont les performances anémiques vous permettront de prendre en main le jeu doucement, profitant pleinement de chaque spéciale.
En gagnant les championnats, vous accèderez aux modèles WRC que l'ont connaît, ces voitures 4 roues motrices au moteur 2 litres turbo sont les plus amusantes à conduire, très maniables et suffisamment puissantes. Ensuite vous aurez la possiblité de conduire les surpuissantes groupe N, et quelques véhicules historiques.
Ce mode carrière est vraiment très bien réalisé, il permet de prendre en main le jeu à un bon rythme et de profiter de toutes ses possibilités. Il permet, en plus, de débloquer de nouveaux bolides ainsi que quelques pistes supplémentaires.
Vous avez ensuite la possibilité de participer à un championnat, un rallye ou une spéciale, choisissant votre voiture parmi celles disponibles.
Un mode multjoueur en local est disponible. Il y a aussi la possibilité "anecdotique" de jouer en écran partagé. Cette fonctionnalité tirée tout droit des consoles de salon ne s'adapte au Mac que si l'on possède plusieurs claviers, manettes ou volant. Il y aussi la possibilité de comparer ses scores via internet, grâce à GameRanger.
Portage d'excellente facture
On est loin, très loin des portages à la va-vite réalisés avec le moteur Cider de Transgaming annoncés par le concurrent EA l'été dernier.
Le point le plus important est que les machines plus anciennes basées sur les processeurs PowerPC puissent faire tourner ce jeu sans problème. Des petits iMacs G5 aux surpuissants PowerMac G5 de dernière génération, tout le monde peut profiter de Colin McRae Rally.
La fluidité du jeu prouve un travail de qualité réalisé par les développeurs de Feral.
Conclusion
Voilà un test pas si simple à réaliser ! Comment discuter d'un jeu disponible depuis quelques semaines seulement sur Mac mais sorti il y a maintenant 3 ans sur PC et Playstation 2 sans en voir le côté veillissant ? D'autant plus que depuis sa sortie, un nouvel opus de la série à succès de CodeMasters est disponible sur PC ou sur les consoles dites "Next-Gen".
Eh bien non ! Ce Colin McRae est un véritable cadeau qu'offre Feral aux amateurs de course automobile évoluant sur Macintosh. Ce jeu n'ayant pas vraiment veilli par rapport à sa concurrence, même la version DiRT de Colin McRae ne remplace pas entièrement cette version dédiée purement et simplement au rallye. Tout cela doublé d'un portage d'une qualité sans reproche qui n'a pas oublié les utilisateurs Mac encore sur PowerPC.
Tout simplement un must-have pour les fans de simulation automobile sur Mac!
On ne peut qu'espérer que Feral continue cette collaboration avec CodeMasters en portant le futur Race Driver Grid annoncé pour cet été sur les consoles Next-Gen et dont vous pouvez d'ores et déjà voir les premières images et vidéos sur le site officiel .
Pour ma part, je vous laisse, je retourne immédiatement me faire une petite spéciale...