Jeu Mac : Victor Vran
Victor Vran est un jeu action-RPG qui tente de se rapprocher du hack'n slash tout en proposant de nouvelles mécaniques, lui permettant de renouveller le genre, initié il y a de nombresuses années par la série maîtresse du genre, Diablo. Pas forcément récent, le jeu est sorti à la mi-2015, il a cependant l'avantage d'être disponible sur Mac, et accessible en quelques clics depuis la plateforme de téléchargement Steam.
Ayant reçu une lettre d'Adrian qu'il pensait mort, Victor Vran part à sa recherche et se rend en Zaragovia. Après une petite introduction qui permet de prendre en main le personnage, nous arrivons au château de la reine Katarina, et l'on apprend rapidement que le royaume est envahi par les monstres, et que les nombreux chasseurs qui ont essayé de le nettoyer n'en sont jamais revenus. Malgré lui, notre héros va commencer le nettoyage du royaume, dans le but de retrouver son ami. C'est dans une ambiance transylvanienne très prononcée que va se dérouler le périple de Victor.
L'histoire n'a rien de bien originale, mais elle se tient. La narration est agréable, portée par un doublage de qualité. Les voix ne sont qu'en anglais seulement, mais des sous-titres sont disponibles en français. La voix de Victor colle bien au personnage, mais tout l'intérêt des dialogues vient de la voix du démon avec lequel Victor a fait un pacte. Cette voix dont le ton cynique nous accompagnera tout le long de notre aventure, prendra un malin plaisir à commenter nos actions, mais aussi à nous guider à travers le jeu.
Victor Vran est un jeu qui ne demande pas énormément de ressources, il est parfaitement fluide sur mon Mac de 2009, certes légèrement boosté. Cela ne l'empêche pas d'être assez joli graphiquement, et de proposer des animations très propres pour le personnage principal ou les ennemis. L'ambiance transylvanienne ressort bien, et c'est bien le principal, mais sans aller chercher l'originalité. Même si je ne suis pas encore allé au bout, les décors tout comme le bestiaire semble suffisamment varié. Contrairement à Diablo 3, le jeu prend quelques risques, en proposant des niveaux jouant aussi sur la hauteur. Afin de ne rien rater, ou de ne pas se retrouver bloquer dans une zone sans visibilité, il est possible de faire tourner la caméra autour du personnage principal. Malgré des années d'habitude sur les hack'n slash de Blizzard à la vue figée, j'ai finalement pris assez vite le coup de main, mais en ayant pris le temps de choisir le bon périphérique de jeu.
Le jeu propose de se jouer soit avec le combo classique clavier/souris, soit avec une manette. Pour ma part, j'ai choisi de jouer à la manette, en utilisant un pad Playstation 4 immédiatement reconnu. J'ai aussi tenté à la souris et au clavier, mais j'ai rapidement déchanté tant j'ai été perturbé par la maniabilité. Habitué à la simplicité dans D3, le jeu propose ici, une multitude d'actions supplémentaires, à commencer par la gestion de la caméra, et dont l'utilisation me paraissait moins ergonomique.
A la manette, tout semble parfaitement cohérent, et tellement facile, retrouvant les habitudes prises avec des jeux tels que Uncharted ou God of War. D'ailleurs, le gameplay reprend de quelques éléments de ces deux derniers. Ainsi il est possible de faire faire une roulade à Victor, ou encore, un saut ou un double saut en s'aidant des murs du décors. Les mouvements s'enchainent avec une parfaite fluidité, ce gameplay extrêmement dynamique est un régal, et l'on prend plaisir à se positionner comme on le souhaite lors des combats. Cela permet d'enchaîner les kills, déclenchant des dévastations et faisant monter la jauge de surpassement, qui, une fois pleine, nous permet d'utiliser le sort démoniaque choisi.
Vous l'avez certainement compris, le jeu ne propose qu'un personnage à jouer, Victor Vran, mais comme dans tout bon hack'n slash, il est possible de faire varier le personnage en l'équipant avec différentes armes et armures. Du coté des loots, le jeu réagit plus comme un Dungeon Siege, avec une quantité d'objets trouvés assez limitée, et faisant moins la différence que dans un Diablo, où il est toujours nécessaire d'avoir un équipement bien spécifique pour avancer.
Du côté de l'armure, c'est assez simple, nous avons 3 choix au début, donnant le ton de notre style de jeu. Du coup les objets que l'on trouve ne seront majoritairement que des armes ou des potions. Rapidement, Victor sera capable de porter deux armes, qu'il sera possible d'alterner avec une simple touche. L'évidence voudrait que l'on porte d'un côté une arme au corps à corps, et de l'autre une arme à distance. Mais on reste libre d'utiliser les armes que l'on souhaite, et il est possible de profiter des affixes magiques de certaines armes sans forcément s'en servir.
Le jeu évite les traditionnels arbres de compétences en développant des mécaniques originales et au final plutôt agréables et simples à prendre en main. Chaque arme propose ses propres sorts, faisant varier le gameplay. Afin de profiter de notre jauge de dévastation, il sera possible de trouver des sorts démoniaques, ils sont nombreux, et nous ne pouvons nous en choisir que deux à la fois, il faudra les sélectionner judicieusement. Les sorts étant stockées dans l'inventaire, il sera tout de même possible d'en changer en court de partie afin de mieux s'adapter à la situation.
Il faudra aussi compter sur les cartes de destinée, elles donnent un bonus, soit à certaines armes, soit à la régénération, ou encore à la découverte d'objet magique. Là encore, nous en trouverons beaucoup, mais nous ne pourrons en choisir qu'un nombre limité, plus on avancera, plus le choix sera compliqué. Tout ces éléments façonneront notre personnage et son style de combat, avec la possibilité de le faire varier à tout moment. Malgré la multiplicité de ces éléments à découvrir, le jeu est plutôt facile à prendre en main, et avec la montée des niveaux, on découvre petit à petit les nombreuses possibilités qui s'offrent à nous via ces artéfacts.
Comme tous les hack'n slash, le jeu peut sembler répétitif, c'est une évidence. Cependant, la narration permet de donner un sens au massacre de monstres par centaines. La course au stuff est moins importante que dans les autres A-RPG, on prendra plutôt de le temps de refaire les différents niveaux afin de remplir les objectifs proposés. Ces objectifs se présentent sous la forme de défis à remplir, il est très agréable de voir qu'ils sont assez variés, et proposeront à chaque fois de belles récompenses sous forme de coffres, d'or ou d'expérience.
Parmi ces défis, il y a parfois la nécessité de trouver des secrets dans le terrain en question. Ces secrets sont bien cachés, et en même temps pas introuvables, que ce soit derrière un mur, ou uniquement accessible via la roulade, un saut ou un double saut, il faudra parfois chercher un peu pour les découvrir, et représentent un challenge bien sympathique. Une fois l'histoire et les objectifs terminés, il ne vous restera plus que les deux extensions, qui semblent bien barrées, si vous souhaitez continuer à jouer avec Victor.
Etant un joueur très moyen, j'ai lancé le jeu en difficulté normal, mais il me semble, pour l'instant, assez facile, dès lors que l'on possède une petite maitrise des déplacements. Si vous cherchez du challenge, je vous conseille d'aller taquiner le mode difficile directement, voir de jouer en mode hardcore, où la mort du personnage est définitive, et où il faudra donc recommencer le jeu en cas de jauge de vie à 0.
Lassé d'une énième saison sur Diablo 3, et à la recherche d'une nouvelle histoire à suivre au milieu d'une tripotée de monstres à slasher ? Victor Vran est une vraie bonne surprise, un petit vent de fraicheur dans le mode des hack'n slash, qui pourra vous faire changer d'univers pendant quelques heures. Le jeu est disponible sur Steam pour une vingtaine d'euros, voir 22, si vous prenez le pack complet avec les extensions. Si vous n'êtes pas pressé, il est souvent à prix réduits lors des promotions.