Road Redemption
Road Redemption se proclame lui même comme le successeur spirituel de Road Rash, un succès des années 90 sur MegaDrive puis, dans une moindre mesure, sur Playstation en 3D. Je vous en avais d'ailleurs parlé ici à travers un retro test de l'épisode 2 auquel j'ai encore joué cet été sur une des cartouches originales.
Lorsque j'ai eu vent de l'arrivé de Road Redemption via du crowfunding, je me suis directement précipité sur le kickstarter dédié afin de backer le projet.
Sans y mettre des milles et des cents, j'avais misé 20 € sur le projet afin de pouvoir accéder au jeu mais surtout aux pré-versions.
Disponible depuis quelques mois, voir année(s), je n'avais malheureusement pas le temps de me jeter dedans. A l'approche de la sortie, officiellement prévue la semaine prochaine, il étant temps que je me lance un peu dedans afin de voir si cette suite spirituel procure les mêmes sensations et le même fun.
Commençons par un premier point inédit, le jeu dispose d'une campagne, et donc d'une histoire. Cette histoire est simple, voir extrêmement simple, mais pose les bases de l'environnement et de la raison à nos courses déjantées.
On en profite pour changer d'univers, on passe d'un monde contemporain et finalement très classique à un univers apocalyptique à la Mad Max, plus propice aux carnages qui nous manquent depuis tant d'années.
Ne vous en faites pas, en quelques minutes, vous serez sur la route, tuyau à la main pour casser du motard du gang adverse. Allons droit au but, le fun de Road Rash est toujours présent, tout comme les bases du jeu. Mais il apporte aussi quantité d'évolutions notables, et appréciables.
Le principe du jeu est toujours identique, une longue route ou l'on doit arriver au bout, sans y rester et en essayant de faire bonne figure. Au milieu de traffic, il faudra se battre avec d'autres motards, à l'aide d'armes en tout genre disponible avec le choix du personnage mais aussi obtenues au fur et à mesure des missions terminées. Et comme dans l'original, vous aurez la possibilité de balancer un petit coup de nitro pour obtenir un boost notable pendant quelques secondes, de quoi sortir du peloton ou gagner quelques places.
Parmi les nombreuses nouveautés, on retrouve des objectifs de course plus variés, en plus des courses classiques, nous avons droit à des time trials, mais aussi des éliminations... attention il ne s'agit d'élimination périodique du participant le plus en retard, mais de l'élimination littérale d'autres motards, peu importe les moyens, mais surtout avec l'ensemble vos armes disponibles.
La conduite est fidèle à l'original, très arcade et malheureusement un peu lourde. Un peu comme les nombreuses actions disponibles, certes plus modernes, mais s'éloignant de la simplicité de Road Rash. Il y a des tonnes de touches à configurer.
Les graphismes sont propres, mais loin des standards actuels, mais il ne faut pas oublié que nous ne sommes pas en présence d'un jeu AAA, mais d'une production d'un indépendant motivé. Et pour le coup, le résultat est plus que satisfaisant. Seules quelques pertes de fluidité viennent entâcher ce beau tableau.
La durée de vie du jeu ne semble pas énorme, mais elle est virtuellement augmentée par de nombreux artifices. Il faut refaire le jeu plusieurs fois afin d'améliorer ses compétences et capacités afin d'être de plus en plus efficace et d'aller de plus en plus loin. L'arbre des compétences vous laisse la liberté d'augmenter ce que vous souhaitez, afin de pouvoir progresser comme vous le souhaitez. Il est possible d'avoir plus d'armes, et d'obtenir des bonus en jeu, afin de personnaliser encore plus sa partie.
Enfin, s'il n'existe plus de catégories de motos, ce Road Redemption n'est pas en reste niveau choix. Il s'agit de modèles totalement différents qui permettent de mieux adapter son style de jeu, du chopper au modèle proche de la course en passant par les roadsters, il y en a pour tous les goûts.
Si comme moi, vous aimez les jeux indé et que Road rash vous manque, ce Road Redemption vous comblera. Aussi fun que ses ainés, il modernise le genre avec panache. Malgré une durée de vie assez courte, il jouit d'une bonne rejouabilité, et le simple fait de reprendre la route procure un bien fou, à tel point qu'on ne compte plus les heures ni les minutes à fracasser du crâne casqué.
Le jeu est disponible sur Steam, sur Mac, Windows et Steam Machine pour un tarif raisonnable de 20 €. Et, il suffit de regarder les notes sur Steam pour se rendre compte que le jeu est un vrai succès. Il y a plus de 2000 évaluations, en moyenne, très positives, dont la mienne.